Les ateliers participatifs

Comment le système d’éducation actuel contribue-t-il à reproduire la crise socioécologique ? À quoi ressemble la transition vers une société plus juste et résiliente ? Et quelles transformations apporter à l’enseignement supérieur pour permettre aux étudiant·es de devenir acteurs et actrices de cette transition, dans leur vie citoyenne comme professionnelle ?

Des enseignant⸱es et des étudiant⸱es de différentes disciplines ont participé à cette réflexion à l’occasion d’une trentaine d’ateliers participatifs qui ont été tenus entre mars et octobre 2025 dans le cadre du projet Transformations en cours : L’enseignement pour la transition écologique et sociale. Leurs propositions ont contribué à définir les enjeux prioritaires des États généraux de l’enseignement pour la transition écologique et sociale, qui réuniront du 7 au 10 janvier 2026 environ 200 délégué⸱es étudiant⸱es et enseignant⸱es de niveau collégial et universitaire.  

Les animatrices et les animateurs des ateliers

Nova Doyon est cofondatrice de l’organisation Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC), et membre du comité environnement de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ), où elle œuvre à conjuguer luttes environnementales et luttes syndicales. Elle donne des conférences et publie des articles sur les enjeux de transition juste et l’écosyndicalisme destinés aux syndicats ou à la société civile. En tant que professeure de littérature au cégep de Saint-Laurent, elle a été impliquée dans les processus de prise en compte de l’écocitoyenneté dans la formation collégiale. Elle est responsable pour la FNEEQ de la coordination des États généraux de l’enseignement pour la transition écologique et sociale. 


Ève Dubois-Bergeron enseigne la littérature au collège Montmorency où elle est également chargée de l’information et de la mobilisation au Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep Montmorency. Elle vise à mobiliser la communauté collégiale autour de la nécessité d’intégrer les enjeux socioécologiques dans l’enseignement. Membre de Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC), elle a contribué à mettre sur pied le projet d’États généraux de l’enseignement pour la transition écologique et sociale. Forte de ses expériences d’enseignement à l’Établissement de détention de Montréal, dans des centres jeunesse et auprès de femmes en état d’itinérance, elle travaille à la création de pratiques pédagogiques émancipatrices.


Matisse Gagnon est actuellement étudiante à la maîtrise à HEC Montréal, où elle se spécialise en gestion de l’innovation sociale. Militante écologique et sociale, elle écrit présentement son mémoire sur une potentielle solution de démarchandisation du logement pour faire face à la crise actuelle, la fiducie d’utilité sociale. Matisse fait aussi partie du Collectif HEPC, un collectif ayant pour mission de sensibiliser la communauté étudiante de HEC Montréal aux enjeux de la croissance économique et aux alternatives de décroissance. Elle est l’organisatrice de plusieurs conférences, d’ateliers participatifs et d’une campagne de mobilisation pour davantage d’inclusion des enjeux socio-écologiques dans les programmes de HEC Montréal. 


François Geoffroy a cofondé le mouvement La Planète s’invite, qu’il a coordonné de 2018 à 2022. Il y a organisé la campagne de mobilisation syndicale ayant mené à la première grève climatique des travailleurs, lors de la mobilisation historique du 27 septembre 2019. En 2021, il a cofondé l’organisation Travailleuses et travailleurs  pour la justice climatique (TJC), qu’il dirige depuis. Il a aussi été conseiller à la mobilisation au Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep Montmorency (SEECM-FNEEQ). En tant que professeur de littérature au collégial, il a développé avec Ève Dubois-Bergeron un cours de littérature engagée portant sur les thématiques écologiques. Il participe régulièrement à des conférences sur la mobilisation environnementale.


Garance Malivel est coordinatrice des États généraux de l’enseignement pour la transition écologique et sociale. Après avoir travaillé dans le domaine socio-culturel, elle s’est depuis 2017 engagée dans des projets de recherche-action liés aux enjeux de santé et de justice environnementales, concernant notamment la mobilisation des communautés face aux impacts des industries fossiles. Elle réalise actuellement un doctorat à l’Université York sur le rôle de l’éducation dans la transition socioécologique, et collabore avec le Centr’ERE de l’UQAM (Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté) et la FTQ au développement d’une formation syndicale à la transition juste dans les milieux de travail.